Depuis un an, la réflexion sur les primaires a été menée à la fois sur les fronts intellectuel et politique.

Terra Nova a d’abord défriché le sujet dans le cadre d’un groupe de travail [lien hypertexte] présidé par Olivier Duhamel et Olivier Ferrand et composé de politiques (Alain Bergounioux, Aurélie Filippetti, Jean-Louis Missika), de politologues et chercheurs (Loïc Blondiaux, Jean-Luc Parodi, Bernard Manin, Antoine Garapon) ainsi que de spécialistes des modèles étrangers (Marc Lazar, Anne-Lorraine Bujon, Nicolas Sauger). Ce groupe a réalisé un travail, inédit en France, de comparaison internationale des modèles partisans du leadership. Sur cette base, il a proposé plusieurs pistes pour codifier une « primaire à la française ».

Consciente des enjeux liés à la rénovation des pratiques politiques, la Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a dépêché une mission d’études à Washington : Delphine Batho, Olivier Ferrand, Jean-Marc Germain et Arnaud Montebourg ont eu l’occasion d’échanger avec les équipes de campagne de Barack Obama sur les raisons de leur succès, et notamment des primaires. Un rapport de mission a été rédigé par Olivier Ferrand et Arnaud Montebourg, From Campaign to governance.

Au retour de Washington, Martine Aubry a mandaté un groupe de travail sur les primaires. Ce groupe s’est employé à établir les conditions d’un consensus politique. Le rapport, Pour des primaires ouvertes et populaires, signé Arnaud Montebourg et Olivier Ferrand, a été rendu public en juin 2009.

Les deux hommes consacrent également un plaidoyer pédagogique à la question, Primaire, Comment sauver la gauche (Le Seuil).

Les autres partis progressistes se sont également emparés du sujet. Daniel Cohn-Bendit, notamment, vient de faire des propositions pour une primaire progressiste à Marseille.

Cet appel est le prolongement citoyen de ces efforts politiques.